Laura Arzenton, 32 ans, dessinatrice depuis mon enfance, autodidacte. J'ai toujours voulu prendre des cours de dessin mais ne me suis jamais vraiment investie pour y parvenir. J'ai toujours gribouillé avec mes crayons, sur les cahiers de cours, toutes sortes de supports pour passer le temps. J'ai commencé à remplir des carnets pendant mes heures d'amphi à l'université et c'est devenu une obsession. Je passais des soirées et des nuits entières sur les papiers.

À la vingtaine, j'ai été éblouie par l'hyperréalisme. Je cherchais à tout prix à reproduire à l'identique ce que je voyais. J'ai observé beaucoup d'artistes, de techniques, et j'ai tout fait pour atteindre leur niveau.

J'ai été séduite par les feutres et stylos à bille ou encre en tout genre. De la simplicité, et à la fois de la complexité. Du symbolisme, et à la fois du relief, et puis le temps... je ne pouvais plus passer des nuits à dessiner, je ne dispose aujourd'hui plus que de quelques heures de temps à autre. Les feutres fins me permettent de m'évader encore et de satisfaire mon besoin de symbolisme et de réalisme. Le noir et le blanc satisfont mon besoin de contrastes et laissent libre cours à l'imagination des couleurs. L'usage des lignes pourrait rappeler celui des tatoueurs, et j'aime ça. J'espère transmettre autant d'émotion avec ces humbles designs que j'ai besoin d'en exprimer sur le papier.